Douce mélodie [-- 1 Personne --]

Il fait noir, complètement noir. Cela fait déjà quelques heures que le soleil s'était couché pour laisser sa place à la lune. L'instant idéal pour sortir prendre l'air tranquillement. Lucia ferma la porte de sa chambre avant de s'aventurer dans les couloirs de l'internat. Elle n'était ici que depuis peu et n'avait pas encore mit un pied en salle de classe. Les cours l'ennuyait, elle préférait se promener et découvrir les lieux plutôt que de rester assise toute la journée sur une chaise à apprendre des mathématiques ou du français.

Elle se retrouva devant l'escalier menant au toit. Personne n'avait le droit de grimper au-dessus mais tout le monde le faisait alors pourquoi pas elle ? Marche après marche, elle avançait lentement, calmement vers son lieu de "liberté". Bien qu'assez réservée, Lucia aimait se sentir libre. Ne pas être soumise à une quelconque personne lui faisait du bien et elle contait bien perpétuer en cette direction. La porte de fer s'ouvrit pour laisser place à un léger courant d'air qui fit virevolter les long cheveux roses de la jeune fille. Elle s'avança vers la grille et s'assit confortablement. D'ici on pouvait admirer le panorama, même si celui-ci est beaucoup plus intéressant de jour que de nuit.

Il n'y avait personne, juste Lucia qui prenait du bon temps et qui après une bonne inspiration, sortit sa flûte traversière et se mit à en jouer. Ce son, avec la douce mélodie du violon avaient bercé son enfance. Dès lors qu'elle n'avait que trois ans, son père lui avait apprit à jouer du violon et sa mère de la flûte. Il faut dire que ses parents étaient de grands musiciens, connus dans le Monde entier. Et même s'ils sont morts à présent, leur musique continuent de faire chavirer les cœurs et consoler les plus malheureux.

Un petit bruit se fit entendre. Il provenait des escaliers. Lucia ne s'arrêta pas pour autant, sa mélodie n'était pas terminée. Il lui restait encore de longues minutes de douceur et de calme avant de stopper le son de sa flûte pour s'emparer de son violon. Si cette personne n'était pas contente, elle n'avait qu'à redescendre. Sinon qu'elle se taise et la laisse terminer sa "prière" pour ses parents. Tous les soirs elle se débrouillait pour fredonner une de leur musique ou bien en jouer. Souvent il s'agissait des plus célèbres mais ce soir, c'était sa préférée. La première chanson que ses parents lui avaient écrite et dédicacé lors de leur concert. La plus belle de toute mais surement pas la plus connue. Mais cela lui importait peu. Cette air elle le jouait pour elle et pour eux, pour leur prouver qu'elle pensait toujours à eux même après leur disparition...

Puis il y eu un court instant de silence. Finalement, elle ne reprendrait pas de suite...

- Puis-je savoir qui est-là ? Demanda-t-elle sans se retourner.

Elle avait fermé les yeux pour sentir la nouvelle brise caresser son visage.