La nuit était maintenant tombée depuis un bon moment, et aucun bruit n’osait réveiller les personnes endormies dans l’académie. Mais tous n’étaient pas endormis. Sinn, jeune humain sans aucune importance, se promenait dans l’école, ne trouvant pas le sommeil. Alors pourquoi ne pas prendre l’air me direz vous ? En pleine nuit ? Ce n’était pas dans les habitudes du jeune homme de patienter sagement jusqu’à ce que le sommeil vienne. Venant tout juste d’arriver, il avait décidé de visiter les bâtiments, en pleine nuit… Non, il n’aurait pas pu prendre un bouquin pour s’endormir, il n’en avait pas envie, et impossible de lui faire changer d’avis.
Petit inconvénient… Il n’aimait pas du tout le noir. Il n’est pas dégourdi non plus, je sais. Le moindre petit grincement le faisait sursauter, quel courage n’est ce pas. De plus, les couloirs d’une école pouvaient être assez lugubres en pleine nuit. Et c’est en ce moment présent que Sinn se demandait pourquoi il était sorti durant la nuit.
C’est alors qu’il entendit une mélodie. Une musique d’une grande tristesse, mais qui n’en été pas moins jolie. Elle était certainement jouée par un violon, d’après ce que le jeune homme pouvait entendre, et venait de la porte qui menait au toit.
Ai-je oublié de vous dire aussi que Sinn avait aussi peur du vide… Un vrai trouillard, je sais, mais bon, il n’y peut pas grand-chose. C’est donc avec une grande poussée de courage que l’étudient ouvrit la porte qui menait sur le toit.
Il regarda d’abord le ciel, pour éviter de regarder le paysage et surtout le vide. Il vit alors la lune, caché de temps à autres par les nuages. C’était une belle nuit quand même, si on enlevait le fait que Sinn refusait de regarder autre chose que la lune. Il s’installa donc contre la porte et s’assit. De là il pouvait très bien écouter la musique.
Il se décida alors enfin à baisser les yeux vers le violoniste. De ce qu’il pouvait voir, il comprit que c’était un étudient, il était trop jeune pour être un professeur. Donc il n’était pas le seul à être dehors en pleine nuit et sans autorisation.
Sinn attendit qu’il s’arrête, ne voulant pas l’interrompre dans sa mélodie. Il lui lança alors d’une voix joviale :
_ Salut ! Belle nuit non ?
Il espérait aussi ne pas l’avoir surpris, il était près du bord quand même…